Aviation et écologie

 

Les émissions

    Les avions volent au kérosène, un carburant à fort pouvoir énergétique fabriqué à partir de pétrole. Ce carburant est formé de molécules qui, faites d'atomes de carbone et d'hydrogène, lorsqu'elles brûlent dans les réacteurs se séparent pour se lier avec l'oxygène de l'air, on obtient alors deux nouveaux éléments: le dioxyde de carbone ( CO2 )  de la vapeur d'eau (H2O). Or, CO2 et H2O piègent la chaleur émise par la Terre. De plus, le CO2 et la vapeur d'eau ne sont pas les seuls gaz à effet de serre émis par l’aviation, si le CO2 attire toute l’attention sur lui, c’est parce que sa concentration augmente plus rapidement, en effet, une tonne de kérosène consommé et ce sont plus de trois tonnes de dioxyde de carbone qui sont rejetées! Sa persistance dans l’atmosphère est aussi plus longue, dépassant la centaine d’années. Oxydes d’azote (NOx), oxydes de soufre (SOx) et autres aérosols (particules de soufre, suie…) sont également rejetés par les réacteurs et altèrent notre atmosphère (schéma de l'atmosphère).

    Les NOx, gaz toxiques, se forment lors du processus de combustion à très hautes températures, donc particulièrement lors du décollage et de l’ascension des appareils. Ces températures et la pression à l’intérieur des réacteurs font réagir l’azote et l’oxygène au sol et plus encore dans la troposphère, ils produisent de l’ozone, un polluant, et diminuent la concentration en méthane dans cette même troposphère. Les NOx ont en revanche tendance à faire diminuer la concentration d’ozone dans la stratosphère, tout comme les SOx.

 Les avions participent donc à l'effet de serre qui réchauffe actuellement la planète et cela ne fait qu'empirer: en effet depuis 1990, au-dessus de l'Europe seulement, les émissions de gaz dues au trafic aérien ont augmenté de 87%! Les acteurs du transport aérien poursuivent une croissance exponentielle: un taux annuel de 5% au niveau mondial d'ici à 2030 est couramment mentionné.

 

Logiquement, l'avion contribue le plus fortement aux émissions de gaz à effet de serre (GES), même si ce mode de transport reste le moins utilisé pour les déplacements sur les lieux de vacances. Par exemple, selon une enquête, en France en 2006, 7% des touristes se sont rendus en vacances en avion, contre 75% en voiture. Malgré cela, l'avion a produit 62% des émissions de GES, soit 18,5 millions de tonnes, contre "quelques" millions de tonnes pour la voiture, soit 36% des émissions totales.
 

 

Lien vers la partie "Bruit"

 

Lien vers la partie "Conséquences et effets"

 

 

 

 

 

 

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