Aviation et écologie

Le Solar Impulse

                                                                   

    Le projet Solar Impulse vise à faire décoller et voler de façon autonome, de jour comme de nuit, un avion propulsé exclusivement à l’énergie solaire, jusqu’à effectuer un tour du monde sans carburant, donc sans polluer.
    Les pilotes du Solar Impulse sont aux commandes du projet depuis 2003. Il s’agit de Bertrand Piccard, le psychiatre aventurier, et André Borschberg, le pilote entrepreneur. Dès les premiers vols, ils se partageront les missions, l’appareil ne pouvant, pour l’instant, accueillir qu’un seul pilote à la fois.
 

Le But :

    Le but du projet est de faire le tour du monde. Le décollage devrait avoir lieu en mai 2011, pour un survol de la terre proche de l’équateur mais essentiellement dans l’hémisphère Nord. Cinq escales sont prévues, pour changer de pilote et présenter l’aventure au public et aux autorités politiques et scientifiques. Chaque tronçon du vol durera de 3 à 4 jours, ce qui est considéré comme le maximum supportable pour un pilote seul. Lorsque l’efficacité des batteries permettra d’en réduire le poids, l’avion pourra embarquer deux pilotes pour des vols de très longues durées et un tour du monde sans escale deviendra alors envisageable.

 

Description :

    L’envergure de l’avion est de 80 mètres, soit légèrement plus que celle de l’Airbus A380, afin de minimiser la traînée induite et offrir une surface maximale aux cellules solaires. La structure ultra-légère doit utiliser des fibres de carbones spécifiquement adaptées.
 
Altitude max 12.000 m
Poids max 2000 kg
Vitesse moyenne 70 km/h
Envergure 80m
Puissance des 6 moteurs 10 kW
Poids des batteries 450 kg
Capacité des batteries 200 Wh/kg
Rendement photovoltaïque 0.2

 

Matériaux et structure :

    Alors que les traditionnels sandwichs composites (matériau composite résistant, rigide et extrêmement léger)  ont une masse surfacique de l’ordre de 10 kg/m², ceux développés pour le Solar Impulse devront peser de l’ordre de 0.5 kg/m².
    Une « peau » composée de cellules solaires ultra-minces est intégrée dans les ailes. Ces cellules seront flexibles pour en suivre les déformations et vibrations et devront être encapsulées pour garantir une efficacité maximale dans toutes les conditions, une résistance optimale aux agressions extérieures mais aussi une contribution structurale.

 

Energie :

    La puissance moyenne sur 24 heures mise à disposition des moteurs par le soleil est pratiquement égale (12 CV) à celle dont disposaient les frères Wright en 1903 lorsqu’ils ont réalisé le premier vol en avion de l’humanité. Le succès ne peut donc passer que par une optimisation des rendements et une réduction générale du poids. 

 

Cockpit :

    En raison du poids encore excessif des batteries, l’habitacle ne pourra accueillir qu’un pilote, qui doit pouvoir opérer jusqu’à 12 000 mètres d’altitude, dans des conditions extrêmes de pression et de température. Le cockpit sera donc équipé de différents systèmes : pressurisation, diffuseur d’oxygène, élimination du CO2 et de l’humidité générée par le corps humain. Ces dispositifs devront eux aussi être extrêmement modestes en termes de poids et de consommation énergétique afin de ne pas pénaliser les besoins de la propulsion.

Rechercher dans le site

© 2008 Tous droits réservés.

Créer un site internet gratuit Webnode